mardi 29 juillet 2008

dimanche 27 juillet 2008

Interview de Richard Harrison

Mes amis du grand site du petit cinéma Nanarland viennent de mettre en ligne une formidable interview de Richard Harrison. Il y parle avec modestie de sa carrière.

Le lien: http://nanarland.com/nanarland_tv.php

jeudi 24 juillet 2008

La trilogie des Sabata

Sabata / Ehi amico... c'è Sabata, hai chiuso! - Gianfranco Parolini - 1969


Le premier Sabata de Gianfranco Parolini (Frank Kramer) est un film résolument fun, inspiré du personnage de Sartana créer par le même Parolini et Gianni Garko. Sabata est un pistoléro invulnérable, as de la gachette qui apparait et disparait tel un magicien. Sabata est interprété par Lee Van Cleef qui tiens là un de ses meilleurs rôles.
Le film pastiche le genre en exagérant les travers -déjà fort du Western Spaghetti. Lee van cleef impérial est secondé par une ribambelle de seconds couteaux plus frappadingues les uns que les autres, mention spéciale pour William Berger en joueur de Banjo et Ignazio Spalla (aka Pedro Sanchez) pour son bandidos.









Le retour de Sabata / È tornato Sabata... hai chiuso un'altra volta - Gianfranco Parolini - 1971



Le retour de Sabata est plus poussif que les deux autres film, il voit le vrai-faux retour de Lee Van Cleef en tête d'affiche. Bien que plutôt bon le film patit de l'excellence des deux premiers. Les habituels seconds rôles sont présents (Ignazio Spalla encore et toujours !)








Adios Sabata / Indio Black, sai che ti dico: Sei un gran figlio di...(1971)- Gianfranco Parolini - 1971







Adios Sabata de Gianfranco Parolini n'est pas une vraie suite -le personnage s'appelle en fait Indio Black, il fut rebaptisé par le producteur Alberto Grimaldi aprés le succés fracassant de Sabata. Contrairement à ce qu'affirme Wikipedia, Yul Brinner ne remplace pas Lee van Cleef : le film n'avait à l'origine aucun lien scénaristique avec le premier Sabata. On peut néanmoins le rattacher sans problème aux deux autres films : création et réalisation de Parolini, même tonalité parodique et acteurs communs (Ignazio Spalla). A noter la présence de Dean Reed l'Elvis Rouge avant son passage à l'est et l'époustouflante BOF de Bruno Nicolai.




Un certain nombre de films utilisent le nom Sabata comme pour Django, Ringo et autre Sartana ils n'ont souvent rien à voir avec l'original bien que pouvant parfois être de bon films.


lundi 21 juillet 2008

Hommage à Anthony Ghidra

Dragomir 'Gidra' Bojanic "Anthony Ghidra"

Les ravageurs de l'Ouest

Les ravageurs de l'Ouest : le plus mauvais Western Spaghetti jamais fait!

Titre original : C'era una volta questo pazzo pazzo pazzo west
Titre US : Once Upon a Time In The Wild,Wild West

Durée : 1h 18 et c'est suffisant.
Année de production : 1969
Format de production : 35 mm
Réalisateur: Francesco Degli Espinosa aka Enzo Matassi.
Producteur: Francesco Degli Espinosa.
Ecrit par: Francesco Degli Espinosa.

Avec: Gordon Mitchell , Vincent Scott, Benito Pacifico (Dennis Colt), Malisa Longo, Luciano Conti, Fiorella Magaloti, Dada Gallotti.

Avant de commencer ma chronique voici l'avis des spécialistes du Western Spaghetti :

"Anyone sitting through a complete viewing of this film is a either extremely easily entertained, on a quest to watch every Spaghetti ever made, or a zombie."
Quiconque visionnant ce film dans son intégralité est soit très simple à distraire, soit en quête de voir tous les Spaghetti jamais faits ou bien un zombie.
Tom Betts, critique spécialiste américain et surement le plus grand connaisseur du Western Européen.

Le top 10 des plus mauvais westerns italiens de Thomas Weisser l'auteur de "Spaghetti Westerns : The Good, the Bad and the Violent"
1.Once Upon a Time In The Wild,Wild West
2.Patience Has A Limit,We Don't
3.Cipolla Colt aka Cry Onion
4.Seven Nuns in Kansas City
5.Bad Kids of The West
6.Man Called Amen
7.Even Django Has His Price
8.Kung Fu Brothers In The Wild West
9.Rita Of The West
10.Rick and John,Conquerors of the West

Nous voilà donc prévenus, c'est du lourd, du très lourd.

Ce film aurait pu s'appeler "Trinita si ton cerveau te gène, vide le !" tellement il se vautre dans la connerie la plus basse. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il est antérieur d'un an à Trinita et la vague de westerns comiques qui en découla. Ce qui est bien dommage car les auteurs auraient eu l'occasion de voir que l'on peut faire un film drôle et inventif dans le genre. De la ribambelle de sous Trinita qui déferla il y eut le meilleur et souvent le pire mais aucun n'égale en débilité crasse Les ravageurs de L'ouest. Ce Graal pulvérise même les nanars/navets de Demofilo Fidani et ce dans tous les domaines : réalisation, montage, jeux d'acteurs et permet du coup de rehausser l'oeuvre du petit maître du Western pataphysique. En soit c'est un exploit!

Le film débute fort avec plus de 3 minutes de plans naturalistes de rivières filmées par un caméraman ivre vu l'image qui bouge et saccade et les zoom et gros plans inutiles sur la flotte. Suive quelques plans de moutons gratuits et enfin débute l'action.


Le générique bucolique...

Nous découvrons nos deux héros, Benito Pacifico (Joe) et Vincent Scott (Rico) se bastonnent en pyjama à coup de bâtons. La scène qui cumule un accéléré, des sorties hors cadre et montage au hachoir pourrait être utilisée dans les écoles de cinéma pour montrer aux élèves ce qu'il ne faut pas faire.


La baston qui sera resservie deux fois!

Joe et Rico sont deux frangins demeurés vivant avec leurs mère, une grosse matrone violente et leur père débile mental moustachu dans la ferme familiale. Il faut voir la scène de repas: dans la cuisine au milieu des poules et des vaches les frangins se gavent de nourriture dans un mangeoire comme des porcs tout en barbouillant leur père de fayots en lui donnant la becquée.

Benito Pacifico et Vincent Scott, les fils de l'auge.


Franca Scagnetti la mère et...


...le père taré.

Aprés une dispute la maratre les vire de la ferme, les envoyant chez leur frère ainé Mike (Gordon Mitchell) le propriétaire du saloon de Stranger City. Montés sur l'âne Ouragan, Joe et Rico fantasment sur la grande ville dans des monologues surréalistes tels des bouseux mal dégrossis.

Comme un Ouragan...


Le déjeuner sur l'âne


Stranger city la grande ville.

Ils retrouvent leurs grand frère (gordon Mitchell en roue libre durant tout le film) et se foutent sur la gueule. Après une bagarre de saloon lamentable nos deux abrutis puceaux se feront déniaiser par deux filles du saloon sous l'oeil attendri du grand frère. Les gags visuels sont déplorables et tombent tous à plat et ce n'est que l'accumulation des défauts multiples et variés du film qui conduit à une douce catalepsie le spectateur dont les neurones survivants se demande si la scène suivante sera aussi nulle que celle qu'il vient de voir.

Mitchell hilare et il est bien le seul.

Un des meilleurs gags

On commence à s'ennuyer quand arrive l'autre personnage qui a chaque apparition fait monter le degré de nanardise en flèche, "Coco de Paris" grande folle joueur de cartes barbu, amoureux des muscles de Gordon Mitchell. Luciano Conti est aussi crédible en folle de l'Ouest que Michou pourrai l'être en général de brigade. Le doublage en rajoute dans le maniérisme à la cage aux folles.

Coco de Paris la folle de l'Ouest.

Coco tout est dans le geste!



Festival Coco from Paris!

Sans m'attarder sur les péripéties qui dévoileraient le pourquoi, sachez que la famille entière finit par se retrouver à la ferme sans le sou. Ce qui nous donne l'occasion de revoir la scène de bagarre du début tel quelle -gag dont je me demande s'il n'a pas été motivé pour des raisons économiques. Le plan final étant le repas montrant les deux frangins le nez dans l'auge, le père et Gordon Mitchell tétant du lait à un tuyaux sous l'oeil inquisiteur de la Matrone.

Ceci n'est pas une pipe...

Le film cumule une quantité de problèmes techniques impressionnant : caméra branlante, scènes montées à la serpe qui coupent une action en plein déroulement, cadrages foireux, acteurs hors champs, pellicules différentes dans des champs contre champs ou qui changent de couleur pour devenir jaune pisse ou gris délavé.

Western fayot.

Le Casting est pitoyable, Gordon Mitchell qui éclate de rire à tout bout de champ semble sous extasy, Benito Pacifico cascadeur à l'origine qui sera plutôt bon dans Django sfida Sartana est ici mauvais et affublé d'une coupe de cheveux ridicule mais ce n'est rien si on le compare avec le jeu de Vincent Scott, gringalet dont la coupe blonde fait penser au déguisement de De funes dans le grand restaurant. En plus de jouer mal il est foncièrement antipathique. Les deux acteurs n'attirent aucune sympathie et on les suit péniblement. Le reste du casting ne vaut pas mieux, une quinzaine de personnes dont se détache Coco et les parents pour leurs outrances. Les actrices mignonnes sont honteusement sous-exploitées dans le film: Dada Gallotti habituée des Westerns, Malisa Longo que l'on retrouvera dans Helga, She Wolf of Spilberg, La Guerra dei robot et Fiorella Magaloti étonnante lookalike de Leelee Sobieski et dont c'est le seul film.

Fiorella Magaloti qui a surement renoncée au cinéma après ce film.

Francesco Degli Espinosa ne réalisa qu'un autre film "Giochi erotici di una famiglia per bene" en 1975 un Giallo avec Erika Blanc et Donald O'brien. Il semble avoir eu une certaine notoriété dans le milieu du cinéma Italien comme homme à tout faire, ceci en dépit d'une filmo réduite. Il est à noter que le film fut tourné dans la ferme que Gordon Mitchell avait aménagé en village Western.

J'crois qu'on se fout de notre gueule!

Malgré un contenant plutôt classieux...

...la descente aux enfer c'est pour le spectateur qui ne se doute de rien.


La France est privilégiée car nous sommes le seul pays au monde à avoir réédité cette perle en DVD. Même que ça fait bien marrer dans les forums italiens sur le Western. Merci Evidis! On peut le trouver dans les trocantes, cash et il ressort régulièrement en kiosque souvent en duo avec un autre Western.

jeudi 10 juillet 2008

Chelovek s bulvara Kaputsinov (1987)

Человек С Бульвара Капуцинов (1987)
L'homme de boulevard des Capucines / A Man from Boulevard des Capucines.



Un Western Russe plutôt drôle qui raconte l'histoire de Mr First qui apporte de France le cinématographe dans l'Ouest sauvage et rugeux. Le film tend plus vers la comédie mais il laisse place à quelques gunfight et scènes de bagarres bien chorégraphiées. A noter que le film est d'une réalisatrice: Alla Surikova, ce qui dans le Western tous pays confondus est plutôt rare.